Entre les féministes « radicalisées » et celles qui sont « ringardisées », le torchon brûle ! J’ai récemment vu à la télé deux films, le premier sur les violences exercées à l’encontre des femmes et le second traitant de l’inceste qui concerne également les garçons, même si ceux-ci sont moins nombreux que les filles. Sans m’appesantir sur la qualité de ces deux films, je dirai qu’ils m’ont touchée l’un et l’autre par les problèmes qu’ils abordent. Le premier, sur la violence exercée par le conjoint sur sa compagne, est une fiction qui s’achève bien puisque la femme battue et en fuite finit par s’adresser à la justice qui lui donne raison et lui confiant la garde de son petit enfant. Mais au cours du récit, on apprend qu’une autre victime a été assassinée par celui qui l’avait persuadée de le rejoindre. Le second film, sous la forme d’un documentaire, évoque plusieurs cas d’inceste dont l’un concerne un garçon qui de 4 à 19 ans a subi les sévices sexuels de son (beau-) père ; toutes les victimes des tabous liés à l’inceste sont à la fois ravagées par les secrets de leur vie d’enfant et déterminées à sortir enfin l’indicible qui a bouleversé leur vie. Dans ce cas, la justice a son mot à dire ; or le délai entre les actes monstrueux qui ont détruit la liberté et l’insouciance de l’enfant et où celui-ci, devenu plus mûr, décide de porter plainte, entrave l’exercice de la justice, ce qui explique que la loi allonge le temps avant la prescription des faits. Mais les lésions amnésiques qui suivent le tiers des cas d’inceste rendent la loi impropre à traiter certains faits.
Madame BADINTER prend une volée de bois vert pour avoir refusé d’assimiler les crimes sexuels aux crimes contre l’humanité qui sont, eux, imprescriptibles. La loi de 2017 fixe à 10 ans l’imprescriptibilités des crimes sexuels commis sur des majeurs et à 20 ans sur les mineurs. Les accusatrices sont des femmes qui accusent PPDA* de viol et Sandrine ROUSSEAU, députée NUPES et écolo radicale, selon Elisabeth BADINTER. Madame ROUSSEAU est élue entre autre grâce à ma voix puisqu’elle se présentait dans la circonscription où je vote, et que j’y ai voté NUPES …Sa couleur écologique ne lui donne pourtant aucun droit à donner de la voix contre la Constitution qui confer son pouvoir politique au judiciaire aux côtés du législatif et de l’exécutif ; le pouvoir judiciaire applique la loi qui distingue les crimes imprescriptibles de ceux qui ne le sont pas. Si tous les crimes sont imprescriptibles, à quoi sert la prison qui est sensée remettre les assassins dans le droit chemin une fois exécutée leur peine ? Certes, une femme violée par PPDA* peut, dans sa colère, protester contre le fait qu’elle ne peut pas le poursuivre parce que les méfaits de cet homme ont été commis plus de 10 ans avant qu’elle ait porté plainte ; mais Sandrine ROUSSEAU ? Les Tutsi du Rwanda ont été massacrés entre le 7 avril et le 17 juillet 1994 au nombre de huit cent mille voire d’un million, femmes, hommes, vieillards, enfants, bébés à la mamelle, un génocide comme le fut une cinquantaine d’années avant lui celui de 5 à 6 millions de Juifs assassinés par les nazis de HITLER : ces meurtres abominables et politiques sont imprescriptibles, certes ; mais pourquoi PPDA serait-il assimilable à HITLER, à ses complices d’alors et à ses imitateurs du Rwanda ?
PPDA est un sale type. Il mérite un châtiment. Et Madame ROUSSEAU devrait, puisqu’elle a été élue démocratiquement dans le cadre de la Constitution républicaine actuelle, avoir la mémoire moins courte : c’est à cela que sert l’Histoire.
Capitalismus delendus est.
*Patrick Poivre d’Arvor, âgé de 75 ans, fut un présentateur célèbre de radio et de télévision.