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La justice en perdition

            Depuis 1958, la République cinquième du nom est définie par la Constitution, adoptée au suffrage universel, modifiée en 1962 sous le Général DE GAULLE qui est parti en 1969 à la suite de l’échec d’une autre modification constitutionnelle qu’il avait proposée. Depuis, la Constitution a été corrigée de nombreuses fois sous l’influence de l’UE, en particulier en 2007 pour y introduire une forfaiture : l’adoption, sous le nom de Traité de Lisbonne, du projet constitutionnel de l’Europe rejeté démocratiquement en mai 2005 … Mais là n’est pas le sujet. Que dit la Constitution gaullienne du troisième pouvoir politique, la JUSTICE ?

            Elle fait l’objet du titre VIII de la Constitution, sous l’intitulé DE L’AUTORITÉ JUDICIAIRE : l’autorité remplace le pouvoir !

            La première Constitution de la France, promulguée en 1791 par l’Assemblée constituante, traitait pourtant bien, au chapitre V de la Section III, DU POUVOIR JUDICIAIRE. Cette appellation est reprise, au chapitre VIII, dans la Constitution du 4 novembre 1848, instaurant la deuxième République. La troisième République n’eut pas de Constitution mais fut régie par les Lois constitutionnelles de 1875 qui ne traitent pas spécifiquement du pouvoir judiciaire. La Constitution de la quatrième République qui redonne la préséance au pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif, traite de la justice au titre IX, intitulé Du Conseil supérieur de la Magistrature,sans s’attarder plus que cela sur le pouvoir judiciaire. Au moins, DE GAULLE est un peu plus prolixe ; mais parler de l’autorité judiciaire montre qu’il ne souscrit que de loin au postulat de MONTESQUIEU qui estime que la démocratie tient à l’existence et à la séparation dans leur exercice des trois pouvoirs politiques qui sont le législatif, l’exécutif et le judiciaire.

            Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur entend rompre définitivement avec MONTESQUIEU en plaçant la justice pénale sous le contrôle des préfets qui sont dans les départements et dans les régions mis en place par l’exécutif : fin de la séparation pouvoir et des apparences de démocratie ! En fait, le pouvoir actuel renoue avec le pétainisme, hors l’antisémitisme, qui est défini par la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 et qui dans son article unique « donne tout pouvoir au Gouvernement … sous l’autorité et la signature du maréchal PETAIN » …

            Ainsi la Constitution de 1958-1962 est morte et le nouveau chef de l’État français gouverne comme il l’entend : il se moque du législatif et considère la justice comme un simple rouage de l’exécutif. Il est le maître absolu qui règne sur ses sujets, naguère citoyens français.

            Il me souvient d’un monument très troisième république, avec ses ornements et ses corniches tarabiscotés, au bord de la ruine mais encore debout, seul et abandonné de tous, sur une friche urbaine arasée et attendant la démolition de ce pauvre reliquat de construction, ancien Palais de Justice, pour être livrée aux promoteurs immobiliers. C’était en juillet 2017, juste au début du premier mandat de qui vous savez … La justice n’allait pas très fort et aujourd’hui elle disparaît.

            Capitalismus delendus est.

BADINTER contre ROUSSEAU

            Entre les féministes « radicalisées » et celles qui sont « ringardisées », le torchon brûle ! J’ai récemment vu à la télé deux films, le premier sur les violences exercées à l’encontre des femmes et le second traitant de l’inceste qui concerne également les garçons, même si ceux-ci sont moins nombreux que les filles. Sans m’appesantir sur la qualité de ces deux films, je dirai qu’ils m’ont touchée l’un et l’autre par les problèmes qu’ils abordent. Le premier, sur la violence exercée par le conjoint sur sa compagne, est une fiction qui s’achève bien puisque la femme battue et en fuite finit par s’adresser à la justice qui lui donne raison et lui confiant la garde de son petit enfant. Mais au cours du récit, on apprend qu’une autre victime a été assassinée par celui qui l’avait persuadée de le rejoindre. Le second film, sous la forme d’un documentaire, évoque plusieurs cas d’inceste dont l’un concerne un garçon qui de 4 à 19 ans a subi les sévices sexuels de son (beau-) père ; toutes les victimes des tabous liés à l’inceste sont à la fois ravagées par les secrets de leur vie d’enfant et déterminées à sortir enfin l’indicible qui a bouleversé leur vie. Dans ce cas, la justice a son mot à dire ; or le délai entre les actes monstrueux qui ont détruit la liberté et l’insouciance de l’enfant et où celui-ci, devenu plus mûr, décide de porter plainte, entrave l’exercice de la justice, ce qui explique que la loi allonge le temps avant la prescription des faits. Mais les lésions amnésiques qui suivent le tiers des cas d’inceste rendent la loi impropre à traiter certains faits.

            Madame BADINTER prend une volée de bois vert pour avoir refusé d’assimiler les crimes sexuels aux crimes contre l’humanité qui sont, eux, imprescriptibles. La loi de 2017 fixe à 10 ans l’imprescriptibilités des crimes sexuels commis sur des majeurs et à 20 ans sur les mineurs. Les accusatrices sont des femmes qui accusent PPDA* de viol et Sandrine ROUSSEAU, députée NUPES et écolo radicale, selon Elisabeth BADINTER. Madame ROUSSEAU est élue entre autre grâce à ma voix puisqu’elle se présentait dans la circonscription où je vote, et que j’y ai voté NUPES …Sa couleur écologique ne lui donne pourtant aucun droit à donner de la voix contre la Constitution qui confer son pouvoir politique au judiciaire aux côtés du législatif et de l’exécutif ; le pouvoir judiciaire applique la loi qui distingue les crimes imprescriptibles de ceux qui ne le sont  pas. Si tous les crimes sont imprescriptibles, à quoi sert la prison qui est sensée remettre les assassins dans le droit chemin une fois exécutée leur peine ? Certes, une femme violée par PPDA* peut, dans sa colère, protester contre le fait qu’elle ne peut pas le poursuivre parce que les méfaits de cet homme ont été commis plus de 10 ans avant qu’elle ait porté plainte ; mais Sandrine ROUSSEAU ?  Les Tutsi du Rwanda ont été massacrés entre le 7 avril et le 17 juillet 1994 au nombre de huit cent mille voire d’un million, femmes, hommes, vieillards, enfants, bébés à la mamelle, un génocide comme le fut une cinquantaine d’années avant lui celui de 5 à 6 millions de Juifs assassinés par les nazis de HITLER : ces meurtres abominables et politiques sont imprescriptibles, certes ; mais pourquoi PPDA serait-il assimilable à HITLER, à ses complices d’alors et à ses imitateurs du Rwanda ?

            PPDA est un sale type. Il mérite un châtiment. Et Madame ROUSSEAU devrait, puisqu’elle a été élue démocratiquement dans le cadre de la Constitution républicaine actuelle, avoir la mémoire moins courte : c’est à cela que sert l’Histoire.

                                                                           Capitalismus delendus est.         

*Patrick Poivre d’Arvor, âgé de 75 ans, fut un présentateur célèbre de radio et de télévision.

Communicants et financiers

            Un accident de travail en 1982, a considérablement réduit les séances au cinéma et aux spectacles en général car la position assise était parfois intolérable. Depuis 2007, une opération a arrangé les choses mais la cinéphilie avait été oubliée depuis trop longtemps … Là-dessus,  l’âge venant et, en 2017, une série d’AVC, le cinéma s’est cantonné au service public de la télévision et à Arte. C’est ainsi que j’ai vu trois fois de suite Alice et le maire, sorti en 2019, de Nicolas PARISER. Excellent !

            Fabrice LUCHINI est maire de Lyon. Il manque d’idées et a fait embaucher Alice (Anaïs DEMOUSTIER) pour lui en donner …  Alice est une normalienne, donc une intellectuelle, qui a enseigné plusieurs années à l’étranger. Cela se passe pendant la préparation du camp socialiste aux présidentielles de 2017. Le maire doit intervenir au congrès socialiste qui donnera mandat au candidat à la présidence de la République. Avec Alice, le maire qui projette d’être ce candidat, prépare un discours décoiffant et invite la République à faire sa révolution car, dit-il, elle a perverti son école et ses grandes écoles qui au lieu de former des ingénieurs, des chefs d’entreprises et des hauts fonctionnaires de l’État comme naguère, préparent uniquement des financiers : les élites de la République ne sont plus républicaines car elles se sont financiarisées! Finalement, le discours retardataire de LUCHINI est escamoté ; et place est donnée au projet de communicants pour des  primaires qui désigneront le candidat !

            Ce film attachant montre en filigrane les changements que la société française (et d’autres avec elle), a connu et connaît toujours depuis les années 1980, l’ère de François MITTERRAND. Cela est-il lié au changement de trend (tendance)multiséculaire que l’historien Fernand BRAUDEL devinait à la fin de sa vie ? Il le situait aux environs des années 1973-1974 : un trend au caractère positif qui partait  des débuts de la Renaissance, après le terrible XIVème siècle, et malgré les horreurs de guerres des XIXème et XXème siècle, s’achèverait avec la fin des Trente Glorieuses et marquerait le renversement de tendance, désormais négative, d’un trend multiséculaire. L’écologie ne figure pas dans le vocabulaire de BRAUDEL, mais il parle du temps long géographique ce qui signifie que les phénomènes géographiques se modifient très lentement mais qu’ils interfèrent avec le temps long de l’économie et des sociétés qu’il nomme l’économie-monde.

            L’histoire ne se réinvente pas ; elle modifie les points de vue au fur et à mesure que les historiens s’intéressent à elle de façon différente : les grands évènements, la vie quotidienne, l’évolution du capitalisme, la conduite de la guerre, la présence des choix politiques, le rôle des épisodes séismiques, etc. Cela donne une nouvelle façon de voir la vie de nos prédécesseurs et étoffe le poids de l’histoire sur nos vies d’aujourd’hui. La leçon nostalgique d’Alice et le maire est de plusieurs ordres. D’abord sa date de sortie, 2019, traduit la stupeur du « dégagisme » des partis de gouvernement obtenu par le succès de la « République en marche », le constat plus que désabusé de l’évolution de la société subie mais pas encore consciente car toujours à l’œuvre, la perplexité devant la prévision des catastrophes écologiques à venir, le manque de culture des classes dirigeantes alors que l’école est l’alpha et l’oméga de la civilisation du XXIème siècle, mais quelle école ?

            La guerre en Ukraine a réveillé les vieilles peurs de l’Occident parce qu’elle se déroule à l’ouest de l’Oural, alors que les guerres dans toutes les parties du monde n’ont pas cessé depuis 1945, sans effaroucher plus que ça les Européens, sauf si le prix de l’essence en était affecté. Les mesures de punition prises contre l’agresseur, la Russie, entraînent par ricochet les pénuries d’hydrocarbures et de denrées alimentaires. L’inflation est chez nous et le gouvernement prend des mesurettes pour tenter d’en atténuer les effets. Il oublie de dire que la pandémie du coronavirus, mal contrôlée, a coûté des vies humaines par dizaines de milliers et des milliards d’euros dépensés sans compter … mais qu’il faudra bien rembourser. Les financiers si nombreux en France et partout dans le monde se frottent les mains : les plus roués d’entre eux se feront des fortunes astronomiques sur la pauvreté et la précarité des populations qu’ils contrôlent. Alice et le maire démontre sans en avoir l’air que la démocratie est mise de côté mais que les communicants et les financiers sont les maîtres du nouveau monde. 

De la mémoire

            La mémoire est sélective : ainsi, mon amie qui compte 91 printemps et a, comme on dit, toute sa tête, se lamente chaque fois qu’elle ne peut plus retrouver une idée qui lui était venue quelques minutes auparavant et oubliée aussitôt, alors qu’elle a conservé les détails de sa vie longue et variée et en parle avec entrain souvent et regret parfois. Maman, qui avait eu un léger accident cérébral, garda jusqu’au bout son intelligence intuitive et sa culture, mais se plaignait que les mots qu’elle voulait utiliser se dérobassent malencontreusement ; alors, par une périphrase élégante et même démesurée, elle remplaçait le ou les mots manquants ce qui, par un tour de magie improbable, lui donnait l’occasion de les retrouver immédiatement ! C’est cela que j’appelle les tiroirs de la commode de la mémoire.

            En effet, à moins que le cerveau ait souffert d’une lésion qui endommage les neurones stockant ce que nous appelons la mémoire, notre capacité à engranger des souvenirs n’est pas seulement immense, elle est extensible. Depuis notre naissance, et avant même, nous emmagasinons toutes les expériences que nous vivons. Au début, le terrain est quasi vierge et l’enfant que nous sommes expérimente toutes les nouveautés qu’il découvre. Puis les expériences se répètent ; mais il n’empêche que même répétées, elles laissent leurs marques dans notre mémoire sans que nous en ayons conscience. Au fil du temps, ces souvenirs du passé proche ou lointain, occupent de petits coffrets plus ou moins bourrés, qui eux-mêmes emplissent des boîtes qui s’entassent dans les tiroirs, trois, quatre, de la fameuse commode. A 91 ans, ils sont pleins à ras bords, et pour trouver ce que l’on cherche, il arrive que cela prenne un peu de temps : la magie n’a rien à faire dans l’histoire.

            La mémoire, donc.

            Le devoir de mémoire comme on dit de nos jours. Il ne s’agit pas de la mémoire individuelle mais de la mémoire collective, d’un groupe, d’une société, d’une nation … Et là, elle est vraiment sélective !

            L’histoire telle qu’elle est conçue par les chercheurs et ceux qui l’enseignent, ne vient pas de la commode à tiroirs, mais des documents et des monuments laissés par le passé plus ou moins ancien de l’humanité. Les documents écrits ou non, comme les traces de pieds ou de doigts laissées par paléolithiques quand ils venaient dans les grottes y peindre leur vision du monde qui les entourait ; les monuments qui ne sont pas tous des pyramides mais sont aussi les déchets abandonnés par les communautés humaines. Ces documents et ces monuments voire ces objets mobiliers laissés par leurs utilisateurs ne sont pas utilisés de la même façon selon les époques des recherches. L’objectif n’est pas le même, raconter les hauts faits d’un roi ou s’attacher à retrouver la  vie quotidienne du petit peuple sous la féodalité ; les moyens sont eux aussi différents pour explorer le passé, des analyses au carbone 14 à l’exploration des épaves abandonnées dans les fleuves ou dans les mers, de l’archéologie au dépouillement des archives notariales. Que peuvent bien penser ces chercheurs et ces enseignants sur la mémoire collective et ce qu’en font nos contemporains ?

            L’esclavage, qui existe toujours, a été le mode de production généralisé de l’antiquité. Le servage qui a duré jusqu’à l’époque moderne voire contemporaine ne vaut guère mieux. A ces époques récentes, les grandes découvertes des Européens ont créé le nouvel esclavage, celui du Code noir édicté par LOUIS XIV (1685). La condamnation de la traite des Noirs et de l’esclavage comme crime contre l’humanité portée par la loi TAUBIRA (2001) fait partie du différend sur les actes mémoriels qui jalonnent notre histoire récente et opposent les tenants de la mémoire collective à ceux qui récusent les contritions comme hostiles à la dignité nationale. La Shoah, l’assassinat de millions de Juifs par les nazis allemands et les collaborateurs des pays occupées, est minimisée par les révisionnistes et même niée par les négationnistes. Eric ZEMMOUR, le journaleux polémiste qui fait sa campagne présidentielle comme si il était candidat, est entre les deux … Le révisionnisme comme le négationnisme sont condamnés par la loi ; mais qu’importe ! La deuxième vague du colonialisme des XIXème et XXème lié à la révolution industrielle, est aussi la cible des critiques mémorielles pour la condamner ou pour l’exonérer. Cela n’est qu’un aperçu des crispations, car il y en a bien d’autres : l’esclavage dans le monde arabe, le génocide des Tusti au Rwanda (1994), celui presque oublié des Amérindiens, les horreurs du monde d’Extrême-Orient perpétrées jusqu’au XXème siècle, et j’en oublie … sans compter les meurtres terroristes et les actes de guerre commis chaque jour, aujourd’hui même ?

            Pour en revenir à notre beau pays, la commémoration du 17 octobre 1961, soirée de crimes contre les travailleurs algériens qui protestaient contre le couvre-feu que leur imposait le préfet de police de Paris (PAPON, vous connaissez ?) a donné lieu aux habituelles controverses car à l’occasion MACRON a parlé des « crimes … inexcusables pour la République ». Il aurait dû dire « au nom de la République, par des hommes soi-disant mandatés par elle pour commettre des actes que la REPUBLIQUE réprouve ! » Cela aurait été plus conforme à la réalité politique. D’autres pensent qu’il s’agissait d’un crime d’État … Au moins, là, la République eut été sauve !

            En cette année 2021, le 1er juillet était le soixantième anniversaire de la mort de … CELINE ! Louis-Ferdinand CELINE, né DESTOUCHES, en personne, oui Monsieur !

            Antisémite, collabo, honni par les bien-pensants qui répètent ce qu’on leur a appris à répéter. Mais l’un des plus grands écrivains de la langue française, qui a repris la tradition de RABELAIS de triturer, malaxer, recréer l’écriture en en faisant un feu d’artifice jamais vu !

            Trop occupé à écrire son œuvre et à soigner les malades sans le sou qui faisaient appel à lui, il a laissé à la France pseudo-républicaine (la Vème du nom) une somme d’ouvrages dont certains sont interdits d’édition : Bagatelles pour un massacre, Mort à crédit, Voyage au bout de la nuit, Nord, D’un château, l’autre, Rigodon … Il a été condamné pour son rôle de soutien au nazisme et a fait de la prison au Danemark pour la même raison. Est-ce pour cela que le soixantième anniversaire de sa mort n’a pas été célébré officiellement ? Est-ce pour cela que son génie n’est pas avoué publiquement ? Est-ce pour cela que les Français sont condamnés à être ignorants et incultes en étant privés de la reconnaissance évidente d’une œuvre hors paire ? La mémoire est sélective, disions-nous. Pour ce qui est de la mémoire collective, elle l’est par excellence parce qu’elle est bornée, partisane et stupide.

Arsa

La barbe !

            Le téléphone portable ou fixe est envahi de publicité en tout genre : comment avoir une bonne érection jusqu’à l’aménagement de vos greniers ! Les filles et les garçons, quand on les a au bout du fil, ont des accents – ce n’est leur faute – plus ou moins audibles : la misère au service de la pub ! Il faut que le service public des télécommunications soit rétabli pour que des vieilles personnes dans mon genre et d’autres qui ont d’autres soucis ou intérêts en tête ne soient plus importunées à longueur de temps par ces appels intempestifs et totalement inutiles.

            Comment le rétablir ? En renationalisant de qui a été privatisé plus ou moins subrepticement et en nationalisant les moyens nouveaux de télécoms qui prolifèrent sans vergogne. Il est inadmissible d’avoir en France des « zones blanches » ou des antennes installées contre l’avis des habitants qui, à l’occasion, sont privés de celle vieux jeu qui leur donnait toute satisfaction : le progrès, dit-on … Le fric, plutôt !

            Pour renationaliser et nationaliser ces boîtes privées qui dominent la terre et aliènent la jeunesse tout en embêtant les vieux, il faut se débarrasser des politiques voués corps et âme au Capital qui depuis des décennies, en particulier depuis 2005, tiennent la barre et font dériver la démocratie en espérant faire naufrager la République ! Il y a des élections de plus en plus marquées par l’abstention et il y a les manifestations réprimées férocement par les responsables des forces de l’ordre qui ont oublié depuis longtemps qu’elles étaient à l’origine les gardiennes de la paix sociale. Comment faire, alors ?

            Que les citoyens prennent leur responsabilité au sérieux sans se laisser gagner par la morosité désespérée qui les ankylose et leur fait perdre l’idée qu’à eux tous ils sont la Nation souveraine !

            Capitalismus delendus est !

Administration versus. bureaucratie : gare à la confusion !

Devinette :
à qui demande t’on de faire preuve de transparence et de conciliation : à l’administration ou au bureaucrate ?

 Rappelons le contexte : le président de la république, lui-même issu de l’école, annonce  la fin de l’ENA (école nationale) ou son remplacement par un institut (pour les cadres administratifs).

 Cela finalise une loi de transformation de la fonction publique, dans laquelle il met en exergue :

« Que les emplois de responsabilité de la fonction publique sont maintenant ouverts aux personnalités du secteur privé. Ce qui permettra aux décideurs locaux de reprendre la capacité de construire les carrières et de décider de leur équipe. Cela amènera à réduire la capacité du chef de service de décider. Cela s’inscrit, bien entendu dans une transformation où le numérique crée de l’immédiateté et de la transparence permanente. Mais c’est aussi un environnement de défiance. » (discours du 8 avril).

Est il lieu de rappeler que lui-même, comme son ministre de l’éducation, ont d’abord été de bons élèves de l’école privée pendant la plus grande partie de leur scolarité ?

 Bon, il faut donc que l’école nationale (de l’administration) disparaisse. Et, ce seront les responsables du secteur privé qui prendront les places : cela changera t il les individus ?

Dans ce contexte, nombreux sont les avis en faveur du fameux spoil system.

Système qui débarque l’Administration américaine au gré du nouveau pouvoir politique.

Mais très peu se sont exprimés sur la réouverture des hôpitaux, pour faire face à la pandémie. En effet, peu de propositions ont été faites sur la part d’investissement immédiat pour remettre des lits équipés dans, par exemple, des bâtiments administratifs ou militaires, de santé ou de justice eux aussi fermés.

Le point commun entre ces deux constats est à trouver dans l’esprit libéral des propos présidentiels.

En effet, on peut croire qu’un grand nombre de responsables issus de l’ENA ont, plus ou moins, mis ces réformes en place, on voit moins bien ce que des responsables issus du privé y auraient changé.

Toutefois, pourquoi ne pas aller voir ce qui se passe dans le privé, ou dans l’administration d’un ministère avec peu ou pas d’énarques.

Ainsi, observons nos vies modernes marquées par les transformations induites par le numérique, (le président en parle).

 Nous savons tous apprécier la qualité des relations avec l’usager, l’efficacité des services après vente et la bienveillance des procédures informatiques du secteur privé des services.

Nous constatons, dès que nous sommes en prise avec ces liens ou ces applications, que nous nous n’affrontons pas tant une administration qu’une bureaucratie.

 Bureaucratie d’autant plus épuisante qu’elle répond à des impératifs privés : sont ils efficaces pour nous ?

On peut vouloir importer cet état d’esprit dans le Service Public. Ou le ré importer, car cela a déjà été beaucoup documenté dans la culture française.

Il n’y a qu’à relire la littérature autour du thème des « ronds de cuir ». Ces agents d’une bureaucratie publique qui étaient d’abord des affidés du ministre et qui se voyaient comme les obligés de la hiérarchie du ministère.

Les évènements délétères pour la République, dans la première moitié du 20ème siècle, amenèrent à transformer cette bureaucratie obséquieuse pour mettre en place une Administration animée par l’intérêt général, la neutralité des décisions, la loyauté aux valeurs de la République.

 Au fil du temps, mais aussi des conceptions politiques des cadres de cette administration, le glissement sémantique s’est surtout effectué sur le sens du mot « loyauté », devenue loyauté à l’Etat puis loyauté aux responsables du gouvernement.

Donc, les propos du président nous promettent de revenir à cela…mais, c’est déjà notre quotidien privé.

Toutefois, il est de grands ministères où ces cadres, (les « énarques »), ne se sont pas vraiment investis, ne sont pas venus, n’ont pas choisi : cela ne faisant pas parti des meilleurs choix de carrière.

Tel est le cas de l’Education nationale.

En effet, le plus gros des ministères a une administration dont les cadres sont principalement issus d’elle-même.

 Une administration endogène, donc, qui s’auto promeut, qui ne se renouvelle pas. Qui se proroge au plus haut niveau.

Souvent les sous directeurs de l’administration, les inspecteurs généraux eux aussi n’ont pas connu d’autre horizon que l’Education nationale.

 Carrières de l’Administration où l’on retrouve aussi beaucoup de personnels de direction (perdir).

En effet, pour fournir cette administration, ou donner un encadrement aux services des recteurs, ou fournir les GRH, on ouvre des perspectives aux perdir.

Par ailleurs, on constate que plus de 80% des perdir ne bougent pas de leur département, voire de leur secteur, (cela malgré les textes  officiels qui les encouragent à la plus large mobilité géographique).

De ce fait, la mobilité et les promotions de carrière sont organisées par les recteurs et les Directeurs académiques (DASEN).

 Surtout les DASEN et voilà qui boucle une administration endogame, qui s’ auto promeut.

 On comprend mieux le peu d’appétit des énarques.

Or, la valeur et le hasard du concours sont un boulet dans l’auto promotion. De fait, en fonction des époques, le concours  n’était souvent qu’un entretien de carrière.

 Malgré tout, depuis 2006, un véritable concours (constitué par un écrit puis un oral devant un jury) existe.

 Mais, en parallèle, les recrutements locaux et les listes d’aptitude permettent aux hiérarchies (championnes du « pas de vague ») de recruter et de promouvoir à sa guise, sans limite.

Il n’est pas sûr que l’obséquiosité soit un handicap dans cette bureaucratie.

Plus exactement, il s’agit d’être « réservé » ou au moins « discret ». Ce serait même un devoir !

Cela permet d’affirmer que tous les élèves sont scolarisés (…et les enfants ?), tous vont bien (…ou presque !), tous auront le bac (…sauf les décrocheurs, mais sont ils des élèves ?).

De toute façon, le président l’a dit : «  Cela amènera à réduire la capacité du chef de service de décider ». Donc, fin des légendes autour de l’autonomie du chef d’établissement, mais qui dirigera le conseil d’administration des établissements scolaires ?

Surtout quand ils sont en réseau…

Arsa

C’est l’histoire d’un mec…

S’ul pont de l’Alma qui dit avoir été en contact avec un gars et une meuf qui disent avoir été en contact avec un drôle de zig qui aurait été en contact avec un cas contact recensé !!!
et très sérieusement authentifié par un premier test, pas très fiable, puisqu’il en faut un second, sept jours après, qui est beaucoup plus fiable à ce qu’on veut bien nous laisser gober.

Attends, attends… c’est pas finit !

Ce gars, sur le pont de l’Alma, le raconte à d’autres types et d’autres gonzesses et c’est sur ces cas contacts recensés par le bouche-à-oreille et par les cancans d’Amélie (1) que la n’ième vague se propage à la vitesse des postillons qui s’écrasent contre un masque qui nous protège forcément puisqu’il est obligatoire !!!

ATTENTION !

Pas aussi bien que le vaccin Astra-machin-chose, qu’en fait la fine guêpe ou mouche de Matignon va se faire inoculer, soi-disant, pour nous prouver qu’il est le seul capable à nous protéger d’une « forme » de troisième vague de cas contacts qui sévirait dans certains départements de l’hexagone !

C’est du Michel Colucci tout craché, si j’ose dire !

Une histoire sans queue ni tête, et aussi une histoire sans fin ???
Enfin tant qu’il y aura des cas con-tacts capables de gober les mouches !

Une histoire virale ! 🙃

Circulez y a rien à voir !

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(1) Ameli ! Tu as compris ou je te fais un dessin ?

Des trafics illicites comme paravents du capitalisme

Le mouvement des gilets jaunes, pendant de longs mois en 2019, a montré à la France l’état de décrépitude dans lequel est tombé le salariat : le 15 du mois le frigo est vide !

La plus-value de plus en plus importante que les grands patrons prélèvent sur la totalité de la richesse produite par le travail des ouvriers et des employés réduit d’autant la part reversée en salaires ; et les familles se trouvent léser dans le juste prix qui devrait revenir à la rémunération du chef de famille, homme ou femme.

Là-dessus, la « société de consommation » imprime sa marque : les vêtements, les sorties, les vacances d’été et d’hiver promus par la publicité et les journaux télévisés qui répètent à longueur de temps la « norme » de la vie « moderne »…

Les oubliés, de plus en plus nombreux, prennent cet oubli à leur façon ; les uns se mobilisent dans ces associations pour réparer les injustices trop flagrantes et y laissent leurs illusions et leur jeunesse, les autres courbent la tête, certains estiment que la République est bonne à abattre puisque elle ne tient pas ses promesses, certains autres se démerdent !

De ceux-là ce texte entend traiter.

Ce qui manque c’est le pognon. Comment s’en procurer ?

Le deal de la drogue est semble-t-il le moyen le plus à portée pour des jeunes gens entreprenants avec une hiérarchie qui s’est mise en place en fonction des besoins.

Des gamins qui font le gué dans les quartiers aux trafiquants en grosses voitures qui fournissent les substances illicites par des moyens détournés, le scénario est connu et cela procure des gains dépassant l’entendement. Mais les véritables magnas de la drogue, comme d’ailleurs des fraudes touchant les armes, les médicaments, les parfums, les cigarettes, les produits frelatés en tout genre, ne font pas partie du tableau. Ils font leur business comme les grands capitalistes qu’ils côtoient dans les quartiers huppés des capitales et des villégiatures prisées du monde entier.

La drogue et le trafic illicite comme cache-sexe de l’appauvrissement orchestré par le capitalisme mondialisé sont en fait des moyens pour extorquer encore plus de fric au salariat privé dans une part de plus en plus grande des moyens de survie.

Les forces de polices mobilisées contre ces trafics donnent l’impression que les politiques agissent dans l’intérêt du bas peuple alors qu’ils prémunissent les grands fortunes du crime contre la vindicte pourtant bien légitime des travailleurs.

A quand le coup de balai d’Héraclès pour faire tomber ces turpitudes ?

Capitalismus delendus est.

Vous avez dit « Terrorisme d’état(s) »… mon cher cousin ?

Comment se manifeste-t-il dans les faits ?

Vous prenez des mesures en conseil des ministres, assisté par un comité d’experts triés sur le volet, pour pouvoir ouvrir un parapluie au cas où !

Vous faites légitimer les mesures ensuite par les deux chambres avec la complicité de certains et l’absentéisme chronique des dépités, afin de faire « taire » toutes les formes de contestations nuisant aux intérêts principaux de ceux qui gouvernent, légitimement ?

Ou « Illégitimement ? » : p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non… car avec moins de 25 % d’électeurs inscrits, au second tour… de passe-passe, et avec l’aide de ceux qui rêvent de l’héritage du trône, c’est gonflé de le prétendre ! Non ?

Tout cela bien sûr, pour tenter de cacher une forêt derrière un « arbre » où un « virus » !

Le complot n’est pas là où l’on essaye de nous le faire croire !

On ne gouverne qu’avec les moyens que nous donnent ou pas… un peuple qui est souverain, même si on ne lui reconnait pas sa souveraineté !

Désolé, mais j’avais la guitare qui me démangeait…
alors je me suis gratté un petit peu !

Aux pays des candides (air connu)

Comme dans tous les pays où se retrouvent au second tour d’une élection dite « démocratique », deux candidats ayant atteints la majorité absolue lors d’un premier tour où le taux d’abstention frise les soixante pour cent !

Les candides, ne s’étonnent nullement que ce soit le candidat arrivé second qui remporte le jackpot, alors que l’autre se retrouve plus que dépourvu de sièges à l’Assemblée nationale, quand la bise fut venue !

Les candides ont cette capacité à ne voir et entendre que ce qu’ils veulent voir et entendre,

Leur champion dépasse à peine les 20 pour cent de Français inscrits sur les listes, mais ils ne sont pas étonnés, que nenni, lors du grand soir dans les « merdias audiovisuels et de papyrus »

que leur Candidat qu’ils portent aux nues soit l’heureux élu à la majorité absolue (disent-ils), il faut que tu saches, qu’il est leur unique planche à billets de salut et que tous les autres se retrouvent « Gros-Jean comme devant ! »

Enfin c’est ce que pensent, dur comme fer, tous les candides !

Vingt pour cent de Français sont heureux, et reconnaissants pour toutes les réformes que leur « champion » met en œuvre pour eux et se désintéressent de tous ces autres bougres, ces moins que rien, ces vauriens, ces sans dents, ces incompétents, ces forts de la gueule, ces puent la merde… tous ces empêcheurs de tourner en rond autour de leur Président.

À tous ceux qui se sont abstenus, aux déçus du second tour (les candides vous pouvez sortir), ne voyez-vous pas que si vous n’entrez pas en résistance le Pays des candides et de leur candidat risque de perdurer !


Manants, serfs, rustres, Jacquouilles… vous risquez, nous risquons, encore et encore… de nous faire plumer sans que rien ne change au pays de(s) Candi(d)e !Ma sœur Candide, mon frère Candide… ne sens-tu rien poindre à l’horizon ?

Raymond MAGDELAINE (Webmestre)